Mine de Manganèse
de Tambao: Dialogue rompu entre les populations locales et Pan African Minerals
Le gisement de Tambao, découvert en
1959, est situé dans la province de l'Oudalan à 15 km de Markoye dans l'extrême
nord-est du Burkina Faso. Ce gisement est estimé être l'un des plus grands
gisements de manganèse dans le monde (20
millions de tonnes à une teneur de 52% à 53% de manganèse).
Déjà aux
lendemains des indépendances le développement du gisement de Tambao a été une
priorité majeure de l'Etat Burkinabé (ex Haute Volta) mais avait longtemps
butté sur un manque réel d'infrastructures adéquats (réseau routier,
électricité, eau, logements et main d’œuvre).
En 2012 Pan African Tambao filiale de Pan
African Minerals (PAM) du Groupe TIMIS signait une convention d'un montant
d'environ 350 milliards de francs CFA pour l'exécution du projet d'exploitation
de Tambao. Mais bien avant le groupe minier américain, l'Indien General Nice Resources
(GNR) avait déjà investit plus 30 milliards de Fcfa sur le projet.
L'octroi du
gisement de Tambao à l'homme d'affaires Frank TIMIS au détriment de GNR a
d'ailleurs suscité beaucoup d'interrogations au Burkina. Cet épisode a quelque
peu écorner l'image du pays dans le cercle des décideurs miniers. Il est même
ressorti dans le dernier rapport de Fraser Institute. On se rappelle qu'en 2013 GNR avait assigné
le gouvernement burkinabé devant la chambre de commerce international de Paris
(CCI) pour rupture de contrat.
Le Burkina Faso et Pan African Minerals se sont engagés lors de l'octroi de
Tambao dans un large projet de développement des infrastructures pour le Nord
du pays.
D'une durée de vie de vingt ans, Le projet intégré Tambao sera développé en
deux phases.
·
Dans
la première phase, Pan African Minerals
(PAM) va exporter 1 million de tonnes de minerai de manganèse par an et
procéder à la réfection de la voie ferrée existante entre Ouagadougou et Kaya,
tandis que la construction d'une route d'environ 90 kms dédiée à l'exploitation
minière pour délivrer le minerai à la gare du rail à Kaya.
·
Dans
la seconde phase, PAM va exporter un minimum de 2 millions de tonnes de minerai
et prolonger la ligne de chemin de fer de Kaya à Tambao pour permettre à un
corridor d'exportation entièrement par rails de Tambao à Abidjan.
·
Des
milliers d'emploi seront créés dont 3000 pour les 03 premières années.
Inquiétudes et désillusions des habitants de Morkoye
En mai 2014 le décret d'octroi du permis d'exploitation du gisement de
Manganèse de Tambao a été remis à la filiale de Pan African Minerals qui depuis quelques mois
avait commencé l'exploitation. Depuis le
17 Février 2015 la mine de Tambao observe un arrêt total de ses activités suite
a une manifestation des
habitants riverains. Ces derniers dénoncent une gestion opaque de la
mine de Tambao , dire plus
. La société n'aurait pas selon eux tenu ses promesses. Ils dénoncent la
poussière, la dégradation de la route avec le
transport du minerais (sur une route non bitumée) vers la ville de Kaya.
Les habitants situées à proximité de la
mine, affirment-t-ils, sont régulièrement secoués par les explosions sur le
site. Les populations de Morkoye qui nourrissaient énormement d'espoir sur la
mine semblent maintenant
désenchantées. Elles se sentent exclues du projet.
Selon les responsables de JUDCOM (Jeunesse
Unie pour le Développement de la Commune de Markoye) ( Presenter JUDECOM) il y aurait pour l'instant entre 40 et 50 employés
sur le site pour environ 3000 annoncées.
L'Etude socio-environnementale du projet.
L'étude d'impact socio-environnementale devrait rapprocher les populations
locales aux exploitants miniers. Dans le cas de Tambao les populations ont
plutôt souvenir General Nice Resources (GNR) que de Pan African Minerals (PAM).
L'approche de PAM pour les impliquée ne serait pas bien appréciée.
Jusqu'au 17 février dernier le dialogue entre PAM et les populations
locales n'a pas été suffisant selon JUDCOM.
Les événements du 17 Février
On déplore le saccage
du camp de PAM situé à 15 km de
la mine. Cependant contraire à ce qui est dans la presse aucun acte de
vandalisme n'a été perpétré sur les installations de la mine et l'armée n'y est
jamais venue. Après le départ des travailleurs les manifestants ont sécurisés
les installations jusqu'à l'arrivée des CRS.
A Burkina-emine on pense que c'est déjà un grand pas que les populations
comprennent qu'elles perdent énormément en détruisant les biens privées des
sociétés.
Il est important que les industries extractives donnent une place de choix
au dialogue et à la transparence et plus encore dans le contexte sociopolitique
difficile actuelle du Burkina. On s'interroge de plus en plus sur la façon dont
se conduisent les études d'impacts socio-environnementale dans certains projets miniers et le rôle de l'Etat
Burkinabé dans l'octroi des permis d'exploitation rejetés par les populations
directement concernées.
Tambao Manganese Mine: broken dialogue
between local populations and Pan African Minerals
The Tambao deposit, discovered in 1959, is
located in the Oudalan province, 15 km far from
Markoye in the north-eastern part
of Burkina Faso. This deposit is
estimated to be one of the largest manganese deposits in the world (20 million
ton at 52% to 53% manganese).
Just after the independences, Tambao
deposit development was a major priority of Burkina State Faso (formerly Upper
Volta), but had long stumbled on a real lack of adequate infrastructures
(roads, electricity, water, housing and hand of work).
In 2012 Pan African Tambao subsidiary of
Pan African Minerals (PAM) TIMIS Group signed an agreement in the amount of
about 350 billion CFA for Tambao project development. But long before the
American mining group, Indian General Nice Resources (GNR) had already invested
over 30 billion CFA on the project.
The granting of Tambao deposit to
businessman Frank TIMIS to the detriment of
GNR has besides raised many questions in Burkina. This episode has
somewhat dent the country's image in the circle of mining makers. It even
emerged in the last report of the Fraser Institute Annual Survey of Mining Companies. We
recall that in 2013 GNR had assigned the Burkinabe government before the
International Chamber of Commerce in Paris (ICC) for breach of contract.
Burkina Faso and Pan African Minerals
committed when granting Tambao in a broader project of infrastructure
development for the North.
In a life of twenty years the Tambao
integrated project will be developed in two phases.
• In the first phase, Pan African Minerals
(PAM) will export 1 million tons of manganese ore per year to refurbish the
existing railway between Ouagadougou and Kaya, while the construction of a road
about 90 kms dedicated to deliver the ore to the rail station in Kaya.
• In the second phase, PAM will export a
minimum of 2 million tons of ore and extend the Kaya railway line to Tambao to
allow an export corridor entirely by rail Tambao in Abidjan.
• Thousands of jobs will be created
including 3,000 for the first 03 years.
Concerns and disappointments of the
inhabitants of Morkoye
In May 2014 decree granting the operating
license of Tambao deposit was awarded to Pan African Minerals subsidiary which
in recent months had begun operations. Since February 17, 2015 the mine observe
a total shutdown of its operations resulting in a demonstration of riverside
residents. These denounce an opaque management of the mine. The company would
not keep, they believe, one's promises. They denounce the dust, road of the
with ores is transported (a dirt road) to the town of Kaya deterioration. The
people in the vicinity of the mine, will they argue, is regularly shaken by
explosions on the site. Morkoye Populations that fed hugely hopeful about the
mine now seem disillusioned. They don't feel
themselves involved in the project.
According to officials of JUDCOM (United of
Youth for the Development of Markoye Municipality) there would be for the time
between 40 and 50 employees on the site for 3000 announced.
The socio-environmental study of the
project.
The study of socio-environmental impact
should bring together local populations and miners. In Tambao case people have
rather remember General Nice Resources (GNR)
than Pan African Minerals (PAM). PAM approach procedure for involved
would not be well appreciated.
Until 17 February dialogue between PAM and
the local population was not enough according JUDCOM.
The events of February 17
We deplore the PAM camp located 15 km from
the mine vandalizing. However, contrary to what is in the press any vandalism
was perpetrated on mine facilities and the army is never coming. After the
departure of workers protesters secure facility until the arrival of CRS.
A Burkina emine we think this is a big step
that people understand that they are losing a lot in destroying companies private
property.
It is important that the extractive
industries give pride of place to dialogue and transparency and more in the
current difficult socio-political context of Burkina. We wonder more and more
about how the socio-environmental impact studies in some mining projects is
conducted and the role of the Burkinabe State in the granting of operating
licenses rejected by communities directly involved.
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